À propos

INTRODUCTION :

L' action se déroule en avril 1722. Un an après l'incroyable prise de "La vierge de Cap" par les pirates Olivier Levasseur dit La Buse et John Taylor, la rumeur n'a cessé de se propager, d'abord sur toute l'île puis dans tout l'archipel des Mascareignes. Le plus grand trésor de toute l'histoire de la piraterie est caché quelque part sur "l'Isle Bourbon". Mais il faut faire vite car ces deux loups des mers sont en route pour reprendre leur immense butin. Le cryptogramme (message codé de La Buse indiquant où est caché le trésor) a été égaré mais des guides, complices attitrés de chaque pirate, attendent dans chaque ville portuaire leur capitaine pirate respectif. Ils connaissent tous l'endroit où est dissimulé le magot... Bientôt vont débarquer plusieurs célèbres pirates de divers horizons qui ont tous le même objectif en tête... Ils savent qu'il faudra être le plus rapide mais aussi le plus futé et être sans aucune pitié avec ses adversaires pour remporter le trésor.

Esprit du jeu :

La réunion des pirates est un vrai jeu de pirate ou quasiment tous les coups sont permis ! La ruse est reine et le vol omniprésent ; vol de cartes, de bateaux et donc des boulets de canon supplémentaires stockés dans les cales des navires. Qu'ils aient le trésor ou pas, en mer ou à terre, les pirates s'affrontent en duel dès qu'ils se croisent ou tombent sur la même case. En mer, les duels peuvent être fatals et vous pouvez couler un adversaire et le faire disparaître momentanément du plateau mais attention... vous aussi vous pouvez couler ! Des rudes attaques sont portées et quelques fois contrées par les cartes protections, ce qui renvoie l'attaque en question à votre agresseur. Des bonus et des atouts aux pouvoirs puissants vous aident à vous sortir des griffes de vos ennemis.

Toutes ces péripéties qui ponctuent le jeu, donnent un rythme soutenu, des parties dynamiques avec toutes ses différentes actions possibles. Les émotions oscillent. on passe rapidement de la déception à l'allégresse puis du fatalisme à l'euphorie. C'est un jeu qui vous apprend qu'il ne faut jamais baisser les bras même si l'on est mal parti, tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir !

La réunion des pirates est un vrai jeu de société car on s'amuse, on rit et on passe un vrai bon moment entre amis. On ne perd pas son temps à s'ennuyer à gérer ses petites ressources.         Son allure vintage, sa mécanique moderne et son fort pouvoir immersif vous fait complétement entrer dans la fin de la piraterie du 18ème siècle et donne envie de voyager...

Historique du jeu :

Passionné d'histoire et plus particulièrement des premiers peuplements aux premières civilisations, je compulse pas mal d'ouvrages et revues historiques. J'aime les rebels, les aventuriers "humanistes" et donc les pirates ! Leurs histoires sont tellement romanesques, qu'elles m'ont inspirées... un jeu de société !?! Plus exactement, deux actes de pirateries sont à l'origine de cette idée saugrenue : Le combat d'Anjouan et la prise de la vierge du Cap.

Le combat d'Anjouan :

Bataille navale livrée le 17 Août 1720 aux Comores près de l'île d'Anjouan. Elle opposa deux navires pirates, le Fancy et le Victory (respectivement commandés par Edward Seegar dit England et son second John Taylor); à trois autres bateaux marchands (le Greenwich du capitaine Robert Kirby, le Cassandra du redoutable capitaine corsaire James Macrae Aitken, ainsi qu'un navire Hollandais).

Les bateaux de marchandises se dirigeaient vers le cap de Bonne Espérance, les cales bien pleines, lorsque arrivant près des Comores des insulaires en canoé vinrent à leur rencontre et leur indiquèrent que des pirates tentaient de réparer leur embarcation (l'Indian Queen) échoué sur un récif de Mayotte. Le belliqueux corsaire James Macrae décida d'aller combattre et de facilement capturer ces gredins en mauvaise posture. Mais, sur leur route, ils croisèrent le Fancy et le Victory au pavillon noir... Le combat fut inévitable entre le Cassandra et les deux navires pirates. Marchands et non armés pour le combat en mer, le Greenwich et le vaisseau Hollandais prirent la fuite mais ils furent immédiatement poursuivit par John Taylor et son Victory. Commença alors un combat dantesque près des côtes d'Anjouan. James Macrae et son équipage ne se contentèrent pas de se défendre, ils combattirent ardemment et infligèrent de lourdes pertes aux pirates du Fancy. Une bataille sans pitié de plus de 10 heures ! A la fin, les deux navires ne ressemblaient plus à grand chose ! Le Fancy donnait l'illusion de flotter, échoué sur un banc de sable; les marins du Cassandra et James Macrae profitèrent de la fumée épaisse des canons pour s'éclipser et regagner la côte afin de se cacher, épuisés, dans la forêt Anjouannaise. Les pirates perdirent 90 hommes contre 77 du côté corsaire, cependant ils s'emparèrent du Cassandra (qu'ils réparèrent) et d'un butin de 75000 livres. Mais ce n'est pas fini... John Taylor revenant bredouille de sa course aux navires marchands, fut affligé d'un tel carnage ! Il voulut se venger et tuer tous les survivants corsaires ! Néanmoins Edward Seegar "England", ancien officier de marine ne put se résoudre à un massacre gratuit. Après un siège de 10 jours, les corsaires sortirent de la jungle, affamés, et implorèrent grâce à "England" qui, magnanime, accepta de leur céder le Fancy (en ruine) et 5 tonneaux d'eau douce seulement pour un équipage de 44 membres, afin qu'ils regagnent leur base, Bombay. John Taylor était furieux de cette décision. Les corsaires accosteront sur la côte Indienne en 48 jours et recevront l'ordre de repartir aussitôt, avec un nouvel équipage, pour éliminer ces maudits pirates. Pendant ce temps, les pirates survivants eurent la bonne idée de renflouer leur équipage en prenant à leur bord tous les pirates de l'Indian Queen échoués à proximité. Parmi ces loups des mers, un certain Olivier Levasseur, dit "La Buse" ou "La Bouche" capitaine Français de l'épave Indian Queen. Après quelques autres attaques fructueuses, le Cassandra de "England" et le Victory de Taylor s'aperçurent qu'ils étaient suivis par deux imposants et menaçants navires... La rage de John Taylor décupla lorsqu'il découvrit qu'il s'agissait du redoutable James Macrae et d'un équipage tout frais, armé jusqu'aux dents. Cependant grâce à leurs embarcations plus légères, les pirates semèrent les corsaires. Excédé, John Taylor mutina alors quasiment la totalité des deux équipages. Ils décidèrent d'abandonner leur ex-capitaine Edward Seegar "England" sur une île déserte (l'île Maurice) avec le minimum vital, un pistolet à silex avec une seule balle et quelques marins fidèles à leur capitaine. John Taylor se nomma capitaine du Cassandra et nomma Olivier Levasseur capitaine du Victory. Nos deux compères voguent désormais vers l'île Bourbon; le destin leur prépare une incroyable surprise...

La prise de la vierge du Cap :

Nous sommes le 8 avril 1721, John Taylor et Olivier Levasseur ne le savent pas encore, mais ils vont réaliser la plus grande prise de toute l'histoire de la piraterie !

L'île Bourbon apparut au loin. Nos deux brigands pensaient prendre quelques jours de repos à terre en entrant en rade de St-Denis. Ils se voyaient déjà dépenser leur butin en rhum, café moka, cigares et demoiselles lorsqu'ils découvrirent, amarré, un magnifique navire amiral Portugais de 800 tonneaux. Il s'agissait du "Nossa senhora do Cabo" (la vierge du cap) en radoub (réparation) après avoir essuyé une méchante tempête, qui rentrait au Portugal avec à son bord Luis Carlos Inacio Xavier De Meneses, comte d'Ericeira (titre de vice-roi des Indes Portugaises) et l'archevêque de Goa, Don Sebastian de Andrado. L'occasion faisant le larron, les pirates attaquèrent un équipage Portugais incomplet, totalement pris au dépourvu, qui abandonna assez vite leur navire. Les pirates prirent le temps de terminer les réparations, puis appareillèrent avec leur prise rebaptisée "le Victorieux" par Olivier Levasseur au commande. Le Victory, le Cassandra et le Victorieux, donc, quittèrent St-Denis direction St-Paul. Mais que contenait le superbe bateau Portugais ?                Les bénéfices de 10 ans de commerce en Inde... Des barres d'or et d'argent, des rivières de rubis, de saphirs, d'émeraudes, de diamants, des perles, des soieries, du mobilier luxueux, des vases sacrés ainsi que d'autres objets de cultes et d'arts précieux... Un pactole estimé à 4,5 milliard d'euros par les historiens ! Qu'est-il advenu de ce fabuleux trésor ? Mystère... On perd la trace de nos flibustiers peu après la prise de la vierge du cap, on sait qu'ils allèrent sur la petite île de St-Marie, célèbre repère de pirates, proche de la baie d'Antongil, à Madagascar, pour prendre enfin un peu de repos. Sur leur route, ils attaquèrent et prirent le "ville d'Ostende"; toutefois ce dernier s'échappa durant la nuit. Après cette halte malgache, ils contournèrent l'île par le sud. En baie de St-Augustin, ils s'emparèrent de la "Duchesse de Noailles" à l'ancre, qu'ils coulèrent mécontents du butin...

Lors de cette triste prise, ils commirent un odieux crime que je ne peux cautionner. En effet, ils incendièrent l'immonde navire négrier avec des êtres humains enchaînés dans les cales... Normalement, de vrais pirates dignes et justes auraient libéré tous les esclaves (à part Surcouf et quelques autres qui les aurait certainement revendus !) et accepté quelques courageux aventuriers au sein de leur équipage... Ce ne fut, malheureusement, pas le cas ! Je dénonce de tel actes immoraux et inhumains qui vont à l'encontre de l'esprit libertaire de la piraterie. De plus, cet acte ignoble, inutile et stupide provoqua l'ire des destinataires... Les riches colons des îles des Mascareignes qui décidèrent d'éradiquer la piraterie de l'océan Indien, trop nocive pour leur commerce honteux, à l'instar de ce qui s'était passé aux Antilles quelques années auparavant.

Après l'abject méfait, ils allèrent à Delagoa (Maputo), port au sud du Mozambique actuel. On entre alors dans le surréalisme le plus improbable, ils attaquèrent un fort pour... enlever un hydrographe Hollandais Jacob De Bucquoy ! Ne trouvez-vous pas cela étrange ? Peut-être, que ses connaissances eût été précieuses pour cacher leur fabuleux trésor... Revenus à leur base Malgache de St-Marie, ils se disputèrent et se séparèrent pour de bon. Fin de l'aventure ? Pas tout à fait.

Olivier Levasseur et John Taylor ne firent plus parler d'eux pendant plusieurs années. On a perdu la trace de Taylor mais "La Buse" s'établit à St-Marie. Il y vécu plusieurs années paisibles, essayant de faire oublier son passé à ses contemporains. Toutefois, certains n'oublient jamais... En 1729, "La Bouche" devait s'ennuyer. Il proposait aux navires Européens de passage de faire le pilote dans la baie d'Antongil qu'il connaissait par comme sa poche, en face de son île de résidence. Un jour, il monta sur "la méduse", du capitaine Dhermitte, affreux négrier notoire, accompagné de l'ancien forban Piotr Héros. Ils reconnurent Olivier Levasseur, "La Buse" fut capturé et jeté en prison, fer aux pieds. Il semblerait que c'était un piège et que la méduse avait pour mission de le capturer contre rançon. Pierre-Benoît Dumas, gouverneur de l'île Bourbon désira s'entretenir avec le pirate (encore une étrangeté : à propos de quel sujet ? ), ce que refusa ce dernier. Il s'ensuivit un simulacre de procès où La Buse fut condamné à la potence de manière expéditive.

La fin de "La Buse":

Le 7 juillet 1730, Les geôliers sortirent Olivier Levasseur de sa cellule humide. En passant sur le pont de la ravine à Malheur, bougon, il cracha: "Avec ce que j'ai caché ici, je pourrai acheter toute l'île !". Mais ce fut sur l'échafaud que sa légende naquît; la corde au cou, il aurait dit, en jetant une boule de papier à la foule : " Mon trésor à qui saura le prendre ! ". Sur ce vulgaire papier froissé, les badauds découvrirent... le cryptogramme de La Buse !

Depuis de nombreuses personnes, illustres ou anonymes, ont recherché, dans toutes les Mascareignes, cet incroyable magot; en vain... Du grand-père paternel de l'écrivain JMG Le Clézio (roman "le chercheur d'or" et récit "Voyage à Rodrigues") à l'illuminé Réunionnais Bibique, tous ont rêvé de trouver cet incommensurable trésor. De nos jours encore, des passionnés, certainement un peu naïf, annoncent leur départ pour la Réunion sur les réseaux sociaux car ils auraient "déchiffré le cryptogramme"... Cette histoire n'a pas fini de faire espérer une fortune facile et de faire scintiller les yeux des grands enfants que nous sommes !

Contact pour parties tests: Stéphane De Mota Ferreira - 06.78.12.51.81 - stephanedemotaferreira@hotmail.com
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